Qui sont les 10 personnes les plus riches du monde? Le classement est dominé par des hommes et des Américains.
Les classements se suivent et se ressemblent. Le Top 10 des personnes les plus riches reste à peu près le même. Jeff Besos, le patron d’Amazon, subtilise toutefois la première place à Bill Gates, longtemps dominateur parmi les milliardaires.
Mais comment Forbes établit-il son classement? Il faut d’abord savoir que Forbes ne calcule qu’une partie de la richesse. Impossible en effet d’éplucher chaque compte en banque ou de visiter chaque propriété immobilière. Et puis, qu’en est-il des comptes cachés, yachts et autres tableaux? Non, le classement Forbes se base sur un calcul simple: c’est le nombre d’actions qu’ils détiennent multiplié par la valeur de cette action.
C’est ainsi que de vieilles familles, très riches en termes de biens ou de propriétés, passent outre ce classement. Ou ne figure pas dans les premières places. A contrario, le classement est dominé par les hommes d’affaires du moment. Car il s’agit exclusivement d’hommes dans ce classement. 7 Américains, 1 Français, 1 Espagnol et 1 Mexicain. Bienvenue dans le club des 10.
10. Larry Page : 50,8 milliards de dollars
Informtaticien de formation, il est le confodateur du moteur de recherche Google et actuel CEO d’Alphabet, la société-mère du géant de la tech.
9. Michael Bloomberg : 55,5 milliards de dollars
Ancien maire de New York et candidat malheureux aux primaires démocrates en 2020, Michael Bloomberg a fait fortune dans l’information financière avec le média qui porte son nom: Bloomberg.
8. Mark Zuckerberg: 62,3 milliards de dollars
Mark Zuckerberg est le seul trentenaire que l’on retrouve dans ce classement. Il est aussi le premier milliardaire issu des nouvelles technologies, mais certainement pas le dernier. Mark Zuckerberg est bien sûr le cofondateur en 2204 de Facebook, le réseau social le plus utilisé dans le monde.
Très jeune, Mark Zuckerberg est un élève brillant. Pour intégrer Harvard, il réalise d’ailleurs un score de 1590 sur 1600 au test SAT. C’est avec ses camarades de classe qu’il décide un jour de créer ce qui ressemblera plus tard à Facebook. Le succès est immédiat. La plupart des étudiants de l’université s’y connectent. Bientôt, le réseau sera étendu aux écoles secondaires et puis au grand public.
Mais Facebook est rapidement attaqué en justice. Notamment par les frères Winklevoss, qui avaient quelques mois plus tôt lancé un autre réseau social : le Harvardconnection. D’autant qu’ils avaient associé Mark Zuckerberg à leur projet en 2003. En tant qu’informaticien de formation, il était censé finir les codes sources du site et de le rendre opérationnel. Mais, pour lui, le site n’allait pas assez loin. Il décide donc en parallèle à développer The Facebook. Après quelques vices de procédure, un accord à l’amiable est trouvé en 2008. Facebook paye plus de 65 millions de dollars aux ex-camarades de classe de Mark Zuckerberg. En 2017, les deux frères jumeaux Winklevoos étaient les premiers milliardaires en Bitcoin.
Mark Zucherberg, de son côté, continue son ascension vertigineuse. En 2010, il est la personnalité la plus influente du monde selon le magazine Time. Facebook entre en bourse en 2012. Après des débuts difficiles, Mark Zuckerberg redresse la barre, l’action valant le double de sa valeur initiale.
Un an plus tôt, Facebook rachète Instagram. Son appétit est désormais sans limites: Facebook rachète WhatsApp et son milliard d’utilisateurs en 2014, alors que le réseau social avait déjà lancé Facebook Messenger. Échanges de messages, de photos et réseau social complet, Facebook domine le marché de la tête et des épaules. Et se permet même de voler la plupart des fonctions de l’un de ses derniers concurrents: Snapchat, visiblement pas assez prévoyant que pour protéger ses atouts.
Deux gros bémols à cette ascension économique sans précédent. D’abord le scandale Cambridge Analytica, entreprise à qui Facebook a vendu les données de ses utilisateurs. Ensuite, les fake news: Facebook fait régulièrement l’objet de débats sur le plan politique, économique, culturel ou social. De par son énorme influence, le réseau social est une pièce centrale dans le mécanisme de l’information. Sa responsabilité est engagée: entre laisser n’importe quelle information circuler ou en empêcher la propagation. C’est là tout l’objet du débat. Une problématique qui a notamment été rencontrée lors des élections américaines en 2016.
7. Larry Ellison: 62,5 milliards de dollars
Larry Ellison est américain et a cofondé l’entreprise Oracle Corporation. Il s’agit d’une firme informatique qui propose des systèmes de gestion de base de données et le célèbre langage de programmation Java. Élevé par son oncle et sa tante, cet informaticien de formation est né dans le Bronx (73 ans). Père de deux enfants devenus producteurs de cinéma, Larry Ellison fait partie de ces miracles comme seuls les États-Unis peuvent en offrir.
PDG puis président du Conseil d’administration d’Oracle, il est le propriétaire du tournoi de tennis Masters d’Indien Wells. Larry s’est aussi engagé dans le transhumanisme, un mouvement intellectuel qui croit que l’homme qui aura 1.000 ans est déjà né. La condition humaine n’étant plus un obstacle pour les nouvelles technologies: la mort, la souffrance, le vieillissement, ou encore le handicap ne pourraient être qu’un lointain souvenir. À la fois fascinant et très dangereux.
6. Amancio Ortega: 62,7 milliards de dollars
Un autre octogénaire dans ce classement. Amancio Ortega a 82 ans et est né en Espagne. Il est le créateur de la marque de vêtements Zara et fondateur du groupe textile international Inditex. Fils de cheminot espagnol, il abandonne l’école à l’âge de 13 ans et devient coursier dans un magasin de textile.
Son premier business, il le lance en 1963 en fabriquant des robes de chambre. Le premier magasin ouvre ses portes en 1975. Il en compte 5 quatre ans plus tard, et plus de 5.500 de nos jours. Dans le giron de son nouvel empire, on retrouve les marques Massimo Dutti, Tempe, Pull and Bear, ou encore Bershka.
Si Ortega reste actionnaire majoritaire du groupe à hauteur de 59,3% des parts, il a quitté ses fonctions de président en 2011. Il exerce aujourd’hui le pouvoir dans l’ombre, mais c’est à l’une de ses deux filles et à son gendre qu’il a confié sa succession.
Le siège de l’entreprise se situe à La Corogne (en Espagne). Zara est maintenant déployé dans 33 pays différents. Le concept est de mettre en vente des articles à des prix très accessibles, de milieu de gamme, tout en s’inspirant des grandes maisons de la mode. Une sorte de plagiat low cost qui a valu à l’entreprise quelques ennuis.
Ceci étant dit, Zara dispose de plus de 200 créateurs qui conçoivent quelque 30.000 modèles chaque année. C’est une des grandes forces de l’entreprise: proposer de nouvelles collections presque tous les mois pour être à la pointe de la mode.
5. Carlos Slim Helú: 64 milliards de dollars
Carlos Slim Helú est un Mexicain de 78 ans. Il est à la tête de plusieurs entreprises qui représentent 2 à 3% de tout le PIB mexicain: América Movil, Telmex et Grupe Carso. Fils d’immigrés libanais, Carlos Slim a six enfants et a toujours été doué pour les mathématiques. Il devient ingénieur et construit petit à petit son empire en commençant par le courtage immobilier.
Il profite de la crise financière de 1982 pour mettre la mainmise sur de nombreuses entreprises. Petit à petit, ce magnat de l’immobilier s’intéresse aux télécommunications, sur lesquelles il va exercer un véritable monopole.
L’homme qui doit subir une opération à cœur ouvert en 1997 se relève encore plus fort. Dix ans plus tard, son empire est évalué à 5 à 7% du PIB mexicain. À cette époque, il dépasse même Bill Gates, pour devenir l’homme le plus riche du monde. Rien que sur les six premiers mois de l’année 2007, il a augmenté sa fortune de 12 milliards de dollars. Principalement grâce à ses investissements boursiers.
Les deux crises boursières (2008 et 2011) lui feront perdre quelques milliards, le faisant reculer progressivement dans le classement. À noter qu’il est également le 2e actionnaire du New York Times.
4. Bernard Arnault: 76 milliards de dollars
Bernard Arnault est l’Européen le plus riche du monde. Né à Roubaix en France en 1949, il est le propriétaire du groupe de luxe LVMH. Cette enseigne fusionne les deux groupes Moët Hennessy (les Champagnes Moët & Chandon, Ruinart, Mercier, Canard-Duchêne et le cognac Hennessy) et Louis Vuitton (Louis Vuitton, Givenvhy, Champagne Veuve Clicquot) qu’il acquiert en 1987 suite au krach d’octobre.
Trois ans plus tôt, celui qui avait repris l’entreprise familiale de son père rachète la marque Christian Dior. L’opération est évaluée à 90 millions de francs français ou 14 millions d’euros, soit l’entièreté de la fortune familiale de l’époque.
Petit à petit, le groupe LVMH est devenu le premier groupe de luxe au monde. Bernard Arnault qui fait acquisition sur acquisition multiplie la valeur du groupe par 15, tandis que le chiffre d’affaires a progressé de 500%. Il doit sa réussite à sa manière de gérer la multinationale: il laisse un grand pouvoir de décision aux marques du groupe qui sont considérées, souvent, comme des maisons à l’histoire familiale. Ensuite, les marques les plus solides du groupe permettent de financer celles qui sont émergentes ou en croissance. Cette solidarité entre les marques permet un ensemble harmonieux.
Les années 90 et 2000 prendront le même chemin: Arnault acquière, via son groupe, les marques de vêtement Kenzo et Berluti, mais aussi les quotidiens La Tribune, puis plus tard le groupe Les Echos ou encore Le Parisien. On peut aussi citer quelques grands crus (Cheval Blanc, Clos des Lambrays…) ou le parfum Gerlain et les bijoux Bvlgari. Bernard Arnault n’est pas seulement un milliardaire. Il est considéré comme l’un des meilleurs chefs d’entreprise au monde. Il fait d’ailleurs régulièrement partie du classement de la Harvard Business Review.
Plusieurs polémiques jonchent toutefois sa carrière. D’abord lorsqu’il demande la nationalité belge en 2012. Le journal Libération n’hésite pas à titrer en « une »: « Casse-toi riche con ! » en référence au « Casse-toi pauvre con » de Nicolas Sarkozy. Après recul, il s’avère que cette demande n’avait rien à voir avec une quelque manière de limiter les droits de succession, légèrement plus faibles en Belgique. Non, il s’agit plutôt d’éviter la dislocation du groupe en cas de décès. En 2013, la quasi-totalité des actifs du groupe est transférée en Belgique sous la fondation « Protectinvest ». Le quotidien Libération est puni: plus aucune publicité du groupe n’y figurera jusqu’à la fin de l’année: la perte est évaluée à 150.000 euros.
Plus tard en 2017, la divulgation des Paradise Papers révèle que Bernard Arnault a placé des actifs (deux yachts, une maison de 4.300 mètres carrés et des fonds d’investissement) dans six paradis fiscaux. Une volonté d’optimiser au maximum son imposition, « jusqu’aux frontières de la légalité », écrit le Journal Le Monde. Là encore, le journal aurait été puni à hauteur de 600.000 euros, révèle le « Canard enchaîné », ce qui a été démenti par la suite par le groupe LVMH. Qui s’y frotte s’y pique.
3. Warren Buffett: 82,5 milliards de dollars
La majeure partie de ces milliardaires font partie de la même génération. Warren Buffet, 87 printemps, ne déroge pas à la règle. Selon la légende, il aurait déclaré à un ami que s’il n’était pas millionnaire à 30 ans, il sauterait d’un immeuble d’Omaha, sa ville de naissance. Depuis, on le surnomme « l’Oracle d’Ohama » et il est l’un des hommes les plus riches au monde, ne quittant jamais le podium de Forbes depuis les années 2000.
Il dirige la gigantesque société d’investissement Berkshire Hathaway: 400.000 employés à travers le monde. Dans son portefeuille, des parts de grandes marques comme Coca-Cola (8,3%), American Express (14,9%), Goldman Sachs (7,6%), ou encore Kraft ou Heinz. L’homme est pourtant passé par toutes les étapes: il a été vendeur de journaux et épicier, avant de travailler pour son père à 13 ans comme courtier en bourse, et puis membre du Congrès américain.
Cet ami de Bill Gates est aujourd’hui un philanthrope réputé. Il donne l’essentiel de sa fortune à des oeuvres de charité (dont 37 milliards de dollars à la fondation Bill & Melinda Gates) et ne léguera qu’une infime partie de sa fortune à ses enfants. C’est d’ailleurs l’un des grands défenseurs d’une harmonisation du taux d’imposition: ne comprenant pas pourquoi sa secrétaire était plus imposée que lui, il a écrit une tribune en 2011 dans le New York Times pour appeler les législateurs à légiférer en la matière.
Warren Buffett n’est pas non plus du genre à distribuer les dividendes à ses actionnaires et investit intelligemment. Tout est pensé et réfléchi. Il est d’ailleurs nommé meilleur investisseur de 20e siècle par la société de conseil Carson Group. L’éclatement de la bulle internet au début des années 2000 n’y changera rien, il avait flairé le mauvais coup. La crise financière initiée en 2007 lui fera toutefois perdre sa première place au profit de Bill Gates.
Démocrate historique, il a soutenu Obama puis Hillary Clinton lors de la dernière élection présidentielle de 2016.
2. Bill Gates: 96,5 milliards de dollars
Au plus haut de sa valeur, la fortune du boss de Microsoft atteignait les 101 milliards de dollars, soit 147 milliards actuels. C’était en 1999. Mais depuis, Microsoft a vu des concurrents débarquer, et l’homme d’affaires s’est petit à petit transformé en mécène.
En 2006, il décide de consacrer 95% de sa fortune au sein d’une fondation qui porte son nom. Éducation, santé, l’homme est un philanthrope. Mais cette donation est aussi un moyen de se détacher de l’influence des États puisque cet argent est défiscalisé. Bill Gates veut pouvoir agir seul, sans pression étatique. Sa fondation a aujourd’hui plus de budget que l’Organisation mondiale de la Santé.
Mais comment fait-il pour rester l’un des hommes les plus riches du monde? Le natif de Seattle, passé par Harvard, lui aussi, est tout simplement plus malin que les autres. En 1990, en parallèle à Microsoft, Bill Gates a créé un holding afin d’investir et assurer ses arrières. Peu connu du grand public, il reste très rentable, alors que le fondateur de Microsoft ne détient plus que 1,3% des parts de son entreprise. Cascade Investment s’occupe depuis 1995 de réinvestir le cash de Microsoft.
C’est en 2000 qu’il crée la Fondation Bill & Melinda Gates, qui, à son tour, va servir de réservoir à liquidités pour d’autres investissements. Avec ces deux nouvelles entités, Bill Gates va continuer à bâtir sa fortune, mais en dehors de Microsoft. Il détient des parts notamment dans l’entreprise Coca-Cola FEMSA, qui s’occupe de l’embouteillage du géant mondial des sodas, ou encore 5% des parts de Berkshire Hathaway, le holding de son pote Warren Buffett.
1. Jeff Bezos: 131 milliards de dollars
Très jeune, Jeff Bezos et sa mère sont abandonnés par son père. Elle épouse alors un certain Miguel Bezos, un immigré cubain qui donnera son nom à Jeff. Diplômé en 1986 de la prestigieuse université de Princeton, il va petit à petit s’intéresser à ce qui l’obsède depuis des années: « J’ai appris que l’utilisation du web augmentait de 2.300 % par an. Je n’avais jamais vu ou entendu parler de quelque chose avec une croissance aussi rapide, et l’idée de créer une librairie en ligne avec des millions de titres — quelque chose de purement inconcevable dans le monde physique — m’enthousiasmait vraiment », déclare-t-il à Business Insider.
Amazon était né, du nom du plus grand fleuve de la planète. On est en 1994. Amazon est aujourd’hui la plus grande entreprise mondiale de vente en ligne, avec un chiffres d’affaires de 74,4 milliards de dollars par en an (chiffres de 2013). Son groupe possède aussi des entreprises comme IMDb, Alexa Internet, ou encore le Washington Post.
Ce n’est pas l’amour fou entre lui et Donald Trump. Le président lui reproche de ne pas favoriser l’emploi aux Etats-Unis et même d’en détruire. Donald Trump a d’ailleurs menacé Amazon d’une enquête antitrust pour tenter d’intimider Bezos et de faire infléchir la ligne éditoriale du Washington Post, pas vraiment favorable au président américain. Entre les deux hommes, la guerre est déclarée.
Jeff Bezos comme Larry Ellison s’inscrit dans le transhumanisme et fait partie du courant libertarien. L’homme est obsédé par le long terme. Il a d’ailleurs investi 42 millions de dollars dans une horloge mécanique qui donnera l’heure exacte pour les dix mille prochaines années. Il a aussi fondé en 2000 l’entreprise Blue Origin, dont le but est d’envoyer des touristes dans l’espace.
Les hommes les plus riches en 2019
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